Je m’appelle Harouna Alassane cultivateur habitant de Hamadi dans le département de Mayahi et âgé de 66 ans. L’agriculture, je l’ai hérité de mes parents qui m’ont légué après leur décès deux (2) champs d’environ 5 ha que je partage aujourd’hui avec mes enfants et petits-enfants. Auparavant, sur ces champs, pour préparer le début hivernal, chaque année nous conduisions les techniques culturales qui consistaient à détruire et bruler les jeunes plants des différentes espèces d’arbres et arbustes et taches de doum. Ainsi, nous exposions notre exploitation sans nous rendre véritablement compte du danger causé par l’érosion éolienne, hydrique, le lessivage du sol et la faible production.
Il y a environ cinq(5) ans l’intervention du PASDRFdans notre localité nous a édifiée en nous informant et sensibilisant sur l’importance de la RNA en termes d’amélioration de la production agricole et l’importance du doumier dans un champ. Celaa permis de mobiliser des volontaires dont j’en
fais partis pour conduire cette activité et répliquer les techniques apprises du projet. Dieu merci aujourd’hui grâce à cetteactivité je compte sur mes 5 ha mis en valeur des centaines de jeunes pieds qui sont sélectionnés et élagués chaque année. Les différentes feuilles et tiges issues de cette RNA sont ainsi épandues pour servir de paillage comme apport de lafumure organique fertilisant du champ.
Aussi, les différentes compétitions organisées par le projet m’ont permis de gagner deux (2) charrettes bovines qui me servent au transport du fumier toute l’année pour améliorer la fertilité des sols, l’acheminement de la production vers le grenier et au marché.
Grace à cet effort de mise en œuvre de la technologie, j’ai constaté au fil du temps, une amélioration importante du rendement des cultures dans mes deux (2) champs.
Avec, cette intervention du PASDRF, la situation alimentaire de ma famille s’est vraiment améliorée. A long terme j’espère davantage améliorer ma situation économique grâce à l’exploitation du bois et des fruits mûrs du doum tout en étant un modèle pour favoriser la réplication de la technique par les autres membres de la communauté.
Enfin, mes femmes et mes enfants avec l’apport dans l’utilisation de la charrette pour le transport de l’eau, du fumier et de la récolteont aujourd’hui plus de temps pour s’adonner à d’autres préoccupations d’autonomisation (petit commerce pour les femmes, fréquentation et assiduité à l’école pour les enfants etc.).
